mlodeve

Jusqu'à la fin des années 1940 le genêt, symbole du Lodévois et Larzac, a joué un grand rôle dans la vie familiale, locale et régionale.

Suite à un feu, le genêt pousse spontanément dans les paysages de Lodève et au delà. Il apparaît souvent sous la forme de grandes étendues (en science on parle de peuplement) : les ginestières. Au niveau de ses racines, cette plante peut accueillir une bactérie qui enrichit le sol en azote, ainsi les paysans le cultivaient pour tenter de rendre les sols peu fertiles en champs, au passage, il servait de bois de chauffage, de pâtures ou de fourrages pour les troupeaux.

On utilisait aussi les fibres de ces tiges:
* Les femmes et jeunes garçons allaient régulièrement couper les jeunes branches d'année en année. Ainsi des tonnes de genets du lodévois était taillés.
* La récolte faites, on portait les fagots aux "rouisseurs" à la rivière Lergue ou Soulondre (du Grézac on descendait jusqu'au pont de Celles par le chemins des rouisseurs !) 
* Le rouissage: il était effectué dans des cuvettes, les "couadous" de formes circulaires, creusées dans la terre et bordées de grosses pierres, on les immergeait une semaine dans l'eau, l’écorce se putréfiait en laissant apparaitre les fibres.
* Venait ensuite le teillage pour débarrasser les derniers débris d'écorce, le peignage pour démêler les fibres et enfin le travail patient de la fileuse qui confectionnait le fil pour le tisserand (téléjaiire)
* Le résultat : une toile fine ou épaisse qui résistait à l'usure et ne pourrissait pas. Ces toiles servait à la confection de chemises, grisaoudo, serviettes, draps, pantalons, bourrins pour cueillette des olives...

Longtemps le genêt a enrichit et habillé la vie locale de ses fibres et continue aujourd'hui à nous éblouir de ses couleurs et parfum.

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Salomon PSR