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Avant les années 1940 la "petite" lessive (bugada prononcé "bougada" ) se faisait en 3 jours et ce sont les Lavandières (Bugadieira) qui souvent se chargeaient de cette tâche.

*Le 1er jour, le linge était trié et prélavé grossièrement au savon de Marseille ou à la saponaire, dont les feuilles et racines macérées dans l'eau pouvaient remplacer le savon. Pour les couleurs (souvent sombres), nos Lavandières utilisaient parfois le lierre ou le bois de Panama.
*Le 2eme jour le linge était entassé dans une grande cuve (bugadoun) où l'on avait étalé un grand drap de toile, sur l'ensemble, couvert d'un drap fin, on y versait ensuite régulièrement de l'eau chaude qui coulait dans un seau placé sous un trépied. La "Bugadieira" (lavandière) lavait souvent le linge avec de la cendre de bois...
*Le 3eme jour chargé dans des paniers d'osier, le linge était amené au rinçage (jusqu'au années 30 à la rivière, ensuite aux lavoirs). Là, on y déployait, rinçait, battait, tordait le linge. On insistait sur d'éventuelles tâches récalcitrantes.
Une fois bien essoré et propre on l'étalait sur les galets, sur des étendoirs où le soleil et le vent le séchait.

Longtemps la vie locale a vibrée des coups de battoirs mêlés aux chants des Lavandières, penchées aux services des familles aisées, hôtels, hôpitaux...

Bien que ce travail fût pénible les rivières et lavoirs étaient des lieux de sociabilité, de partage et de causette.

Salomon Psr

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